90E CONGRÈS ACFAS – APPEL À COMMUNICATIONS – POLÉMOS

[Annonce externe]

L’appel à communications complet

A P P E L  À  C O M M U N I C A T I O N S

Plusieurs revues de littérature importantes sont venues confirmer récemment que la croissance économique se traduit systématiquement par des dégradations ou des pertes sur le plan écologique1. Autrement dit, il n’y a jamais eu à ce jour de «croissance verte» ou, pour reprendre le terme technique en usage dans ces débats, aucun «découplage» (absolu) n’est observé entre la croissance du PIB et les pressions écologiques exercées par les activités prises en compte par cet indicateur. Même si l’avenir reste inconnaissable, il apparaît de plus en plus probable que l’une des conditions de possibilité d’un monde durable, auxquelles l’ACFAS nous invite à réfléchir cette année, soit donc un arrêt pur et simple de la course à la croissance économique.

Mais, comment mettre en œuvre un tel projet alors même que nos sociétés sont effectivement dépendantes de la croissance économique sur bien des plans ? Comment en outre opérer cette rupture à l’échelle voulue, c’est-à-dire au niveau mondial ? Et comment aussi procéder dans des délais relativement courts, compte tenu de la vitesse à laquelle la situation écologique se dégrade actuellement ? Comment enfin effectuer ce virage civilisationnel dans le respect des principes de liberté et d’égalité qui sont censés être les nôtres ? Et puis, à quoi pourraient bien ressembler concrètement des sociétés post-croissance qui soient tout de même désirables ? Telles sont quelques-unes des principales questions qui sont adressées aujourd’hui aux «objecteurs de croissance»

En tant que chercheures et chercheurs travaillant sur la décroissance et la post-croissance, que répondre, et de quelle manière, à ces interrogations ? C’est à ce thème que nous souhaitons consacrer cette journée de colloque organisée par le collectif Polémos-décroissance, sous l’égide de l’ACFAS. Plus précisément, nous sollicitons des propositions de communications répondant à l’une ou l’autre (ou plusieurs !) des questions suivantes :

  1. Comment devons-nous aborder ces questions relatives à la mise en œuvre effective d’une décroissance soutenable ? Faut-il tenter d’y répondre telles qu’elles nous sont posées de manière toujours plus pressante, ou doit-on formuler le problème autrement ?
  2. Plus généralement, quels rôles avons-nous à jouer dans la réflexion sur les voies de sortie des sociétés de croissance ? Devons-nous tenter de répondre à la question du «comment» ou privilégier plutôt un travail 2 de diagnostic critique ?
  3. 3 Pour mettre un terme à la course à la croissance économique, l’essentiel n’est-il pas d’abord d’identifier les ressorts de celle-ci ? Or, ce travail est-il parfaitement abouti ? Y a-t-il consensus entre nous sur cette question ?
  4. Si nous décidons de nous avancer, en tant que chercheures et chercheurs, sur le terrain de la mise en œuvre de la décroissance, comment procéder de manière rigoureuse ? Quels types de recherches mener, dans quels disciplines ou domaines, selon quelles méthodologies, pour quels publics ?
  5. Comment notamment contribuer à ce travail d’«imagination créatrice», auquel nous invitait Cornelius Castoriadis et que réclame a priori la rupture à l’égard de la course à la croissance ? Comment stimuler la création de nouvelles «significations imaginaires sociales» ?
  6. Dans une démarche de recherche plus programmatique, quelles stratégies suggérer pour rendre effective la décroissance et tendre vers la post-croissance ? Quelles expérimentations préconiser ? Quelles «réformes révolutionnaires» soutenir ? Quelles pistes écarter en revanche ?
  7. Devons-nous et pouvons-nous nous risquer sur le terrain de l’utopie ? Si oui, à quoi pourrait ressembler une utopie post-croissance ? Sinon, comment esquisser tout de même les contours de sociétés postcroissance ? Quelles en seraient les principales caractéristiques morphologiques ? Les techniques privilégiées ? Les valeurs fondatrices ?

DÉROULEMENT DU COLLOQUE

Nous privilégions une participation en chair et en os au colloque, mais des accommodations pourront être faites sur demande.

Les communications retenues par le comité organisateur prendront la forme de présentations orales d’une quinzaine de minutes, mais certaines personnes pourraient être invitées à contribuer à des débats sous forme de table ronde ou de panel.

L’inscription au 90e Congrès de l’Acfas est obligatoire et sera exigée au plus tard le 31 mars 2023 pour les premiers-ères auteurs-rices des communications retenues. Les frais ne sont pas assumés par l’organisation du colloque.

MODALITÉS DE PARTICIPATION

Veuillez transmettre votre proposition de communication (format Word) à yves-marie.abraham@hec.ca au plus tard le 9 février 2023, en mentionnant en objet du courriel « Proposition colloque Polémos-Acfas » et en incluant dans votre proposition

  • Titre (maximum 180 caractères, espaces compris)
  • Résumé (maximum 1 500 caractères, espaces compris)
  • Auteur-rice (prénom, nom, statut, affiliation, courriel)
  • Co-auteurs-rices s’il y a lieu (prénom, nom, statut, affiliation, courriel)